Qu’il s’agisse du 1er ou du 2ème tour des Interclubs, les lendemains se ressemblent : Un léger blues et de fortes courbatures.

Pour les douleurs musculaires, pas besoin de longues explications : participer à 120% attire inexorablement les courbatures, tout comme les efforts sans préparation d’ailleurs. On peut y ajouter les kilomètres arpentés pour les dirigeants, les officiels, les supporters et les entraîneurs.

Concernant le contre coup émotionnel, nous revivons chaque année fin mai, les mêmes sensations. Ce petit blues qui suit un évènement effervescent est le contre coup d’un week-end d’amitiés, deconvivialité, de joies et de peines intenses.

Bien sûr, il y a cette amitié qui dure depuis si longtemps pour les plus âgés et qui intoxique les plus jeunes. Tous, quel que soit leur âge, acceptent de faire telle ou telle épreuve pour l’équipe, alors qu’ils ont leur place dans tant d’autres épreuves qui seraient plus gratifiantes pour eux. Mais ils ont apporté leurs précieux points au collectif.

La convivialité a toujours et est toujours un incontournable, pour n’importe quelle structure, qu’elle soit de taille humaine, presque familiale ou une machine à faire des performances. Cette convivialité qui pousse chacun à faire plus et mieux pour l’équipe, qui amène Alain Butté, notre président à tenter le 5000m et qui rassemblera tout le monde au club house, chez un des dirigeants ou dans une salle prévue à cet effet.

Les joies et les peines : Heureusement, plus de joies que de peines. Des dizaines de records personnels, autant de meilleures performances de l’année, des qualifications aux championnats régionaux, aux pré-France, des points confirmés qui classeront le club, la concrétisation des potentiels, la découverte de nouveaux talents, le réorientation envisageable suite à la découverte d’une journée…

Les attendues certes, mais qui nous font plaisir. Il s’agit des performances des athlètes qui ont préparé cette saison. Elle démarre presque systématiquement par cette compétition par équipe et permet de lancer les festivités dans son épreuve ou dans une épreuve préparatoire… à la marge pour rendre service. Voilà un des grands intérêts des interclubs, ce melting pot de stars internationales, nationales avec les athlètes régionaux ou débutants, ce mixte de jeunes et de plus expérimentés.

Cela m’amène à parler des plus anciens, ceux qui ne s’entraînent plus ou trop peu, mais qui étaient encore là.
Quand on voit les réservistes récupérer, ou en encourageant nos vétérans qui se dépouillent pour une poignée de points, avec des prestations techniques proche du débutant, je me suis toujours demandé : « Mais que font-ils là ? », j’oserais dire « que faisions-nous là ? »
Et bien tout simplement, ce sentiment de fierté, du devoir accompli, celui d’avoir passé une excellente journée.

Pourquoi alors ?

• même pas pour l’envie de prouver qu’on peut encore faire des perfs à plus de x années, puisqu’on ne s’est à peine préparé ;
• même pas l’envie de montrer qu’on sait encore faire des choses puisqu’on s’est présenté ailleurs que dans nos meilleurs savoirs faire.

Peut-être pour donner l’exemple aux jeunes ? Sans doute.  Cette mission de transmission mais pas forcement celle à laquelle vous pensez, celle de montrer ce qu’il faut faire, ce qu’est le bon comportement ou le mauvais, ce comportement qui fait dire parfois que c’était mieux avant, que de notre temps... Non, c’est celle de la transmission d’une culture, de valeurs qui nous ont rassemblés depuis si longtemps, celle de l’engagement dans un projet en mettant en exergue la fixation d’objectifs, la reconnaissance éternelle à ceux qui ont fait le club, la reconnaissance des heures passées à s’occuper des autres, la transmission de ce que représente une Association de type 1901, en matière de philosophie de vie, de valeurs humaines.

Nos voisins qui ont passé la journée autour du barbecue pourraient penser qu’il s’agit d’un sacerdoce, de quelque chose sans grande importance, ennuyeux… c’est leur vision. La nôtre est bien sûr toute autre, car bien sûr on donne, mais on reçoit au centuple en retour. C’est un plaisir incomparable, impalpable, incontestable, inexplicable. Essentiellement du bonheur à prendre de suite et qui dure.
Finalement, la nuit qui a suivi, on a bien dormi… de fatigue physique sans nul doute, mais aussi parce qu’on avait l’esprit sain, comblé par cette sensation d’avoir bien agit.
Un médecin m’a dit que grâce à ce type de bien-être, on avait une bien meilleure chance de vivre vieux et heureux.

Si par hasard, cela vous tentait, il reste environ 360 jours pour d’abord y penser, y réfléchir, poser toutes les questions, peser les pours et les contres, s’engager moralement, se préparer si affinité et venir partager quelques moments de joie, de gloires éphémères, de douleurs exquises, de ce bonheur simple mais si bon de voir les athlètes et les amis sourire, être fiers et heureux.

Pour finir, merci à nos supporters, merci à nos officiels et félicitations à nos dirigeants et nos entraîneurs.

Clubs qui ont matché en division de nationale 1:

• EC Orléans CJ Fleury les Aubrais (N1 A) redescend en N1 B : pas de miracles pour le club Orléanais qui a subi trop de soubressauts internes et perdu quelques bons athlètes. Gageons que la nouvelle équipe qui a commencé une campagne d’apaisement saura enrayer cette hémorragie et repartir sur de nouvelles bases. Ils rejoignent donc l’an prochain le club Tourangeau;
• L’A3 Tours (N1B) finit second à domicile et se maintient donc aisement en N1B. La structuration mise en place et la passation de génération qui est en train de se faire devrait laisser envisager l’objectif de viser la finale de N1B la saison prochaine;
• L’AJ Blois Onzain (N1C) ne va pas regretter son déplacement à Creteil puisque le club a su se mobiliser et créer la surprise en prenant la 3ème marche du podium, synonyme de maintien pour l’an prochain en N1C.

Nationale 2 :
L’ASFAS qui était descendu l’an passé de N1C en N2 peut regretter les pertes de points ça et là car ils passent finalement très près de la remontée… L’an passé à la même date, peu de gens auraient parié sur une remise en question si rapide du club de Saran, mais belle reprise et du coup beaucoup de regret si proche du but. On ne peut souhaiter que bonne poursuite dans cette quête et enfin réussite pour la suite.

Tous nos autres clubs se maintiennent dans cette division avec plus ou moins de réussite et d’entrain. Belles prestations de l’ACLAM et de l’USB qui démontrent qu’un bon projet fait avancer et consolide les bases. En revanche, Saint Cyr/Loire et Vendôme Marolles ont peiné cette année mais ont su préserver l’essentiel.
Notons pour finir qu’il aura manqué 1284 pts au J3SA pour accéder à la N2.