Vous trouverez ci-après les lignes de Florian Gaudin-Winer sur le site fédéral, à propos d'Emilie MENUET:

C’est un grand cap de passé. Vendredi après-midi, sur le parcours de Pontal tracé en bord de mer à l’ouest de Rio, Emilie Menuet a changé de statut en l’espace d’un peu plus d’une heure trente. Arrivée au Brésil avec le trente-septième temps des engagées, elle en repartira avec une superbe place de demi-finaliste dans ses bagages (treizième). Le meilleur résultat d’une marcheuse française aux Jeux olympiques, loin devant la vingt-deuxième place de Nora Leksir en 2000 à Sydney. « Si on m’avait dit que je terminerais treizième, je ne l’aurais pas cru, reconnaît Emilie. J’aurais déjà été contente si j’avais fini dans le top 30. »
Sous le cagnard, la marcheuse de poche tricolore a joué crânement sa chance, en n’hésitant pas à suivre le rythme des têtes d’affiche du 20 km. Au huitième kilomètre, elle figurait encore dans le peloton de tête. Et si elle a ensuite logiquement cédé du terrain face aux futures médaillées, la sociétaire de l’AJ Blois Onzain s’est retrouvée à la lutte avec des filles affichant des records personnels plus de deux minutes inférieurs au sien. « J’ai pris du plaisir en matchant avec les meilleures mondiales, raconte, euphorique et radieuse, Emilie. Je ne dois plus avoir peur de marcher avec l’élite, je sais que j’en suis capable. »
En 1h32’04, elle échoue à moins de trente secondes de son record personnel (1h31’38), dans une course remportée au sprint par la Chinoise Hong Liu en 1h28’35’’, devant la Mexicaine Maria Guadalupe Gonzales (1h28’37) et sa compatriote Xiuzhi Lu (1h28’42). Une performance remarquable, la plupart des marcheuses accusant vendredi plus de deux minutes par rapport à leur chrono de référence. La faute à un soleil et une température harassante. « Les conditions n’étaient pas faciles, confirme la protégée de Marc Glaudel. Il faisait chaud, ça cognait. J’ai bu deux fois par kilomètre, ce qui est beaucoup. Mais il y avait bien besoin de ça. » Passée en 45’46 à mi-course, Emilie a très légèrement baissé de pied dans la deuxième partie. Ce qui ne l’a pas empêchée de grappiller quelques places dans les derniers kilomètres. « La course n’est pas partie très vite, c’était sur mes allures, retrace-t-elle. J’ai eu un petit coup de mou entre le dixième et le douzième kilomètre, puis j’ai relancé. Je ne craque pas trop à la fin. »
Les progrès affichés à l’entraînement, notamment lors du stage de préparation terminale à Font-Romeu, ont donc porté leurs fruits. Septième européenne de la course, Emilie Menuet peut désormais viser une place de finaliste en championnat international. Et rêver d’un chrono sous la barrière symbolique des 1h30, qu’aucune Française n’a jamais fait tomber.

Noélie Yarigo s’était qualifiée le mercredi 18 août 2016  pour les demi-finales du 800m à l’issue des séries de l’épreuve du 800m  à RIO. Qualifiée et non repêchée en terminant au classement général au temps 5ème avec un chrono de 1’59’’12, sur 64 participants, écrasant du coup son record qui était de 2’00’’51.

La Béninoise s’est donc alignée dans le couloir 8 lors de la 3ème demi-finale, jeudi à 21h31 à RIO. Finalement, elle finira 5e de sa course en 1'59''78 et prendra donc la 13ème place finale.
Noélie, entraînée par Claude GUILLAUME, a tenté le tout pour le tout. « C'est ce que nous avions décidé. Ce n'est pas passé… mais cela n'a pas cassé non plus. » 1'59''78, c'est seulement 19 centièmes de plus que Niyonsaba, 2e de la première demi-finale, admise en finale.

La compétition est donc finie mais Noélie se projette déjà sur la saison prochaine et aura à cœur de marquer des nouveaux progrès pour les Chts du Monde de Londres.

Bravo aux filles, à leur entraîneur et leur entourage. Félicitations pour ce remarquable parcours. Que ce dernier puisse donner quelques envies à nos meilleurs jeunes de la ligue et la joie de reprendre à la rentrée pour nos dirigeants, entraîneurs et athlètes.

Merci pour cet exemple et pour ces émotions que vous nous avez donné.